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Point de vue : Non. Bien que Cartier et Lahontan voient le « sauvage » comme un être inférieur et démuni, le degré d’intensité de cette différence hiérarchique diffère d’un texte à l’autre.
Argument principal 1
(Ressemblances)
Autant pour Cartier (1494-1554) que pour Lahontan (1666-1716), le « sauvage » est présenté comme un être inférieur, inoffensif, que nous pouvons modeler à notre façon. Pour les deux Français, dans cette quête de découverte et d’exploration de l’Amérique, au milieu du XVIe siècle (Cartier) et de sa colonisation et assimilation, vers la fin du XVIIe siècle (Lahontan), il est clair qu’ils sont confrontés à une situation similaire. Ils doivent faire face à une rencontre d’un nouveau genre pour l’époque : la découverte du Sauvage et de son mode de vie.
Sous-argument 1.1
Sous-argument 1.2
Le carnet de bord des récits de Cartier, lors de ses 3 voyages en Amérique, vulgarise fort bien le dénouement d’une rencontre nouvelle entre les Amérindiens, lors de la débarque de Cartier à Gaspé, faisant ainsi la rencontre du chef des Amérindiens qui peuple alors, le sol inconnu.
Dans le dialogue de Lahontan, le témoignage de la découverte du Sauvage nous amène à différencier les éléments de leurs modes de vie respectifs pour comprendre que le « sauvage » est un être alors inconnu.
Illustration 1.1
Illustration 1.2
« il nous fit une grande harangue, nous montrant ladite croix, et faisant le signe de la croix avec deux doigts; et puis il nous montrait la terre, tout à l’entour de nous, comme s’il eût voulu dire, que toute la terre était à lui, que nous ne devions pas planter ladite croix sans sa permission » (l.12, 13, 14 et 15)
« Et nous firent signe qu’ils n’abattraient par ladite croix, en nous faisant plusieurs harangues que nous ne comprenions pas » (l.29 et 29)
« Pourrais-je me colorer le visage de vingt sortes de couleurs comme un fou? Ne boire que de l’eau d’érable? Aller tout nu durant l’été, me servir de