Affiche Rouge
L’AFFICHE ROUGE
Titre : Des libérateurs ? La libération par l'armée du crime.
Date de création : 1944
Auteur : Réalisée par les services de propagande allemands en France
Dimensions : Hauteur 123 cm - Largeur 82.5 cm
Technique et autres indications : Offset
Lieu de Conservation : Musée de l'Armée (Paris) 1. Contexte
Constitué et organisé entre la fin de l’année 1942 et février 1943, le réseau Manouchian fait partie du groupe de résistance des « Francs-tireurs et partisans – main-d'œuvre immigrée » (FTP-MOI). Composé de 23 communistes (dont 20 étrangers : espagnols, italiens, arméniens et juifs d’Europe centrale et de l’est), le réseau effectue de nombreux attentats et actes de sabotages contre l’occupant nazi. Le réseau Manouchian tient son nom de son dirigeant : Missak Manouchian. Arrêtés en novembre 1943, ses membres sont jugés lors d’un procès qui se déroule devant le tribunal militaire allemand du Grand-Paris, du 17 au 21 février 1944. 22 des 23 membres du réseau (Olga Bancic, la seule femme du groupe, étant décapitée le 10 mai) sont condamnés à mort et fusillés le 21 février au fort du Mont-Valérien. Tout de suite après, cette affiche est placardée en 15000 exemplaires sur les murs de France. Dans la résistance communiste, des “groupes de langue”, rassemblés dans une structure clandestine appelée Main-d'œuvre immigrée (MOI), opèrent au sein d'unités militaires relevant des FTP (Francs-tireurs et partisans). Au début de 1944, l'occupant et les collaborateurs tentent de compromettre la Résistance en jouant les cartes du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie. 2. Description :
L’Affiche rouge entend d’abord présenter les membres du réseau Manouchian comme de dangereux terroristes. La couleur rouge, dominante, évoque leur appartenance politique mais aussi le sang qu’ils ont versé. De même, la présentation des photos en médaillons au-dessus