Alchimie du verbe, rimbaud
Arthur Rimbaud 1854-1891. Ecrit ses poèmes entre 16 et 21 ans…..
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose, rédigé en juillet 1873 (Il a 19ans). Il vient de traverser une période de crise : Verlaine, avec qui il avait une liaison, vient d’être emprisonné après l avoir légèrement blessé en lui tirant dessus
Les Délires I et II , sont placés au centre des 9 poèmes de La saison en enfer,. Alors que « Vierge folle » ou « Délires I » sont construits comme un long monologue adressé à Verlaine, « Alchimie du verbe » ou « Délires II » , dont nous allons étudier le début, dresse le bilan d’une aventure poétique .
Question : En quoi ce poème est-il un bilan de l’œuvre poétique de Rimbaud ?
Plan : 1. Le refus d’une forme d’art conventionnelle 2. Explication du titre et constat du non aboutissent de la quête. 3. Illustration : Le poème « loin des oiseaux »
Le refus d’une forme d’art conventionnelle * La forme du poème : les poèmes en prose alternent avec des poèmes en vers : l’extrait étudié : deux poèmes en prose qui encadrent deux poème en vers à la forme inhabituelle non conventionnelle : Le premier comprend 3 quatrains et 1 vers, tous en hendécasyllabes (11 syllabes), le 2° comprend 5 quatrains en vers de 3 à 12 syllabes. * Rejet de la modernité : « je trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne » * Enumération baroque de toutes les formes d’art qui s’opposent aux goûts conventionnels : peinture « peintures idiotes », sculpture « dessus de porte », théâtre « décors », littérature « littérature démodée…romans..contes…livres » et musique « opéras…refrains…rythmes ». Cette énumération est un pied de nez au Parnassiens qui disent n’aimer que ce qui est beau. En effet, de manière paradoxale, Rimbaud ajoute des qualificatifs dévalorisants aux différentes formes d’art « peintures idiotes » « enluminures