Analyse littéraire le horla de maupassant
L’autre caractéristique de la tonalité fantastique réside donc dans l’incapacité du personnage principal à expliquer ces phénomènes surnaturels. En effet, plus l’histoire avance, plus il est apeuré et dépassé par les évènements. La carafe d’eau qui se vide au courant de la nuit, les objets qui bouge d’eux-mêmes et la sensation d’être suivi sont tous des incidents l’obligeant à se poser des questions qui, malheureusement restent sans réponses. Aucun raisonnement rationnel ne peut expliquer ce qui se passe chez lui et ça le rend très perplexe. D’ailleurs, l’auteur décrit bien ce sentiment de peur qui envahi son personnage à l’aide d’un champ lexical comprenant des mots tels que : tremblaient, angoisse, épouvanté, frisson, affolement, inquiet, effrayantes, terrifié et malaise. Le personnage a énormément de difficulté à comprendre ce qui lui arrive ainsi qu’à garder le contrôle. Son état s’aggrave de plus en plus, jusqu’à le mener à la folie. Il tente alors par tous les moyens de se débarrasser du «Horla»; il fait poser des persiennes de fer à sa porte et ses fenêtres, il l’attire dans sa chambre en usant de tromperie et il finit par commettre un acte démesuré, tel que décrit dans ce passage : «[…] je pris dans mon salon, sous ma chambre, mes deux lampes et je renversai toute l’huile sur le tapis, sur les meubles, partout : puis j’y mis le feu, et je me sauvai […]».
En somme, l’analyse qui précède démontre clairement que les éléments surnaturels surviennent dans un univers réaliste. La maison, les activités et l’entourage du personnage principal sont tout à fait réels et banaux jusqu’à ce que le «Horla» fasse son apparition. L’absence d’explication rationnelle face aux évènements étranges le submerge alors d’un sentiment de peur et le pousse vers la folie. Guy de Maupassant a bien saisi la tonalité fantastique et a parfaitement su l’exploiter dans «Le Horla». C’est tout le contraire de ses autres textes, tels que «Boule de suif» ou encore «La