Analyse poeme «les enfants qui s'aiment»
«Les enfants qui s’aiment»
Né à Neuilly-sur-Seine, Jacques Prévert a mené une vie antimilitarisme. Il a participé au point de rencontre du mouvement surréaliste et prend position contre l’autoritarisme du «Maître». Il a produit les scénarios de quelques-uns des sommets poétiques du cinéma français, dont celui intitulé «Les enfants qui s’aiment» publié en 1951 dans le recueil Spectacle.
Ce poème montre l’amour passionné des enfants et de la rage que leur passion crée chez les passants. Ce thème de l’amour sera développé au cours de cette analyse qui en démontrera la structure en suivant deux aspects précis. D’abord, l’amour est une expérience transcendante. Ensuite, l’amour est asocial.
Examinons d’abord le premier aspect du poème : L’amour est une expérience transcendante. Le mot transcendant démontre ce qui s’élève au dessus d’un niveau. En effet, le poème montre les enfants comme s’ils échappaient au temps.
«Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour»
Il y a, dans cet extrait, un parallélisme qui fait ressortir les mots «jour» et
«nuit». Ces mots représentent le temps, puisqu’il l’englobe en totalité. En utilisant les mots «bien plus… que», Prévert nous montre a quel point les gamins sont au dessus du temps, donc de tout ce qu’il les entoure. Ils dépassent le temps et ils s’aiment par-dessus tout ce qu’il pourrait arriver.
«Dans l’éblouissante clarté de leur premier amour»
Il y a, dans cet extrait, un pléonasme qui révèle que les enfants qui s’aiment sont dans l’éblouissante clarté, dans le bonheur absolue, de leur première expérience amoureuse. L’ajout de l’adjectif qualificatif «éblouissante» au mot clarté amplifie la luminosité produite par cette nouvelle expérimentation. Donc, leur amour est une expérience transcendante puisqu’elle emporte les tourtereaux loin de tous les problèmes, comme si le temps n’existait plus. Pourtant,