Analyse scène 6 île aux esclaves marivaux
a) Cléanthis
Elle est la metteure en scène => elle organise les déplacements => Utilisation fréquente des impératifs.
Registre de langue => il n’est plus question de proximité domestique => elle veut un beau langage et oriente donc Arlequin.
Se souci des accessoires.
Dernière réplique : Cléanthis corrige et reprend Arlequin => mise en scène qui se construit avec un public : les anciens maîtres.
Elle est aussi bonne comédienne : hyperboles, superlatifs => langage de séduction.
b) Jeu d’Arlequin
Investissement moindre de la part du personnage.
Il est incapable de jouer le rôle en continu et quand il est acteur il redevient vite spectateur (qui s’applaudit lui-même).
On comprend que Marivaux veut montrer aux spectateurs les rouages du théâtre (=fonctionnement), ainsi un spectateur du XVIII découvre les jeux possibles d’un acteur.
II) Parodie d’une scène de séduction
a) Imitation
Les deux valets jouent une scène de galanterie comme leurs maîtres.
Cléanthis a été plusieurs fois spectatrice de ces scènes d’où son savoir.
Scène de galanterie s’effectue dans une promenade avec : compliments, « révérences », douceurs.
« Le garçon doit s’agenouiller devant sa douce »
Langue élégante éloignée de celle des valets.
b) Scène comique
Les personnages exagèrent, caricaturent le manque de naturel d’une scène de séduction et provoque le sourire du lecteur/spectateur.
Différents types de comiques :
-comique de situation : Imitation sous le regard des maîtres :
« Garderons-nous nos gens ? » « Sans difficultés nous pouvons être sans eux, c’est notre suite ».
-comique de geste : Où Arlequin se met à genou Cléanthis joue le rôle d’une femme assaillie par son amant et qui ne veut pas céder rapidement.
-comique de mot : « palsambleu » « bouffons » « gâtez » « rayez »
Ici Arlequin dévalorise le langage de Cléanthis : il ne fait que répéter.
Dans sa réplique « Un jour tendre ? Je ressemble donc au jour, Madame ? » => conjonction