Analyse de la peine de mort de franquin
On y présente quatre personnages parmi lesquels le lecteur identifie à son uniforme un gendarme qui pousse devant lui celui qui, les bras ligotés, semble être son prisonnier. Ce dernier refuse d'avancer malgré les reproches paternalistes de son gardien (« Allons ne faites pas l'enfant ») et l'urgence de la situation (« dépêchons, c'est l'heure ») rappelée par un des deux autres accompagnateurs. Ce vers quoi se dirigent les personnages n'est pas dévoilé et reste hors champ ; cependant un aperçu global de la planche (une planche est toujours lue ainsi : d'abord globalement puis dans le détail des vignettes) a pu nous permettre d'en deviner l'issue fatale et d'identifier le prisonnier comme un condamné à mort. La deuxième vignette place les personnages dans une situation …afficher plus de contenu…
L'ultime vignette, la plus large de la planche, le cadrage s'étant lui-même élargi à un plan d'ensemble, présente enfin au lecteur le but du déplacement troublé par le verglas : la guillotine au pied de laquelle un prêtre joue avec son crucifix comme avec le modèle réduit d'un avion. Franquin dénonce ainsi par l'absurde l'absurdité et les contradictions de la peine capitale. Sur un mode humoristique mais non dénué d'arguments, il critique le fait que la mort du condamné importe moins que sa mise à mort. Sa vie pour laquelle tremblaient ses accompagnateurs n'avait en fait aucune valeur, seul importait le fait que la décapitation ait bien lieu. Ce qui fait dire à l'un des témoins « tout est