Avis : )
J’ai trouvé que “A l’ouest rien de nouveau” était un livre réaliste dans la sobriété de ses décors. La boue, les fumées, les bruits de tirs et les tranchées ont contribué à cette impression de vérité. Ce roman dénonce aussi certains procédés tels que le bourrage de crâne ou autre abus de pouvoir.
Il comprend une véritable réflexion sur la guerre et ses conséquences du point de vue d’une personne concernée. On sent l’évolution des personnages entre leur vie avant la guerre puis pendant. Ils ont grandit trop vite, et sont devenus las de cette vie, ne croyant plus en rien. L’émotion est aussi présente mais mêlée à la tragédie. Des morts par milliers et même parmi les plus proches amis du personnage principal. Il n y a pas de tricheries, le style d’écriture est “franc”.
L’idée de camaraderie et de solidarité pendant la guerre est aussi évoquée. Il n y a que la mort qui a pu les séparer, mais ils seront toujours liés par cette “expérience”. On sent aussi que les soldats ne sont plus réellement des humains... Ils sont traqués par les grenades, traités et se comportent même parfois pour leur survie comme des animaux.
La fin est aussi très émouvante et symbolique. La perte de Kat accompagne celle de la guerre:
“il tomba en octobre 1918, par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n y avait rien de nouveau.
Il était tombé la tête en avant, étendu sur le sol, comme s’il dormait. Lorsqu’on le retourna, on vit qu’il n’avait pas dû souffrir longtemps. Son visage était calme et exprimait comme un contentement de ce que cela s’était ainsi