Baudelaire plan par exemple
I. P.
I. S.
PREUVES
Cette innovation moderne qu’est le poème en prose rend bien compte de la chute d’un idéal romantique : l’amour, comme communion et quête extrême de la beauté, du sublime, de l’être.
Chez Baudelaire, la muse romantique, inspiratrice et femme d’élection, est constamment critiquée et rabaissée.
Amer et cynique, le sujet lyrique du recueil dévalue l’amour en l’affiliant, par une série d’analogies, à un passe-temps, à des institutions bourgeoises et même à un échange commercial.
« L’invitation au voyage » : « vieille amie », apostrophe, vousoiement-tutoiement, clichés, mariage, produit
« L’horloge » : analogie « fort gros chat »-« Belle féline »,
« Cheval de race », « Belle Dorothée », « Laquelle est la vraie »
Antithèses, oxymores
« La soupe est les nuages » : niv. de lng
« Enivrez-vous »
« La chevelure »
« L’horloge »
Tonalité ironique remplace tonalité lyrique
Transition
L’amour et la poésie, associés à la pureté, à la gratuité, à l’ailleurs, à l’idéal, sont l’un et l’autre, et très souvent dans un même poème, analysés, décortiqués, moqués : ce sont pour Baudelaire ces auréoles perdues dans la rue parisienne, ces chimères trop lourdes, destructrices, des fictions romantiques, que le réel se charge d’annihiler, ce qu’assume la prose
Chez Baudelaire, la poésie cesse d’être cette parole unique, inspirée qui relaie la Parole divine (comme dans la poésie romantique). Banale, triviale, commune, mordante, elle provient d’un homme du commun, déchu, solitude parmi la multitude, conscience meurtrie et segmentée.
Les figures du poète rendent compte, sur le mode de l’autodérision, d’une violente critique de la fonction du poète.
Le poète insiste plus sur la banalité et la valeur d’échange de la poésie, que sur le génie créatif individuel.
Son écriture