Hannah Arendt, le système totalitaire 1951

Intro : La philosophe allemande écrit ici juste après la 2d GM, après que le monde est découvert les monstruosités perpétrées par les nazis et les soviétique. Elle pose alors 3 questions : « Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi cela s'est-il passé ? Comment cela a-t-il été possible ? ». Ces questions sont adressées au totalitarisme, régime nouveau (du 20è siècle), différent de la tyrannie ou du despotisme (Gouvernement sans loi d'après Montesquieu). En effet, le totalitarisme, ce n'est pas un despote qui exerce de façon arbitraire son pouvoir pour éliminer ses ennemis, mais plutôt des hommes dont leur pouvoir est a son apogée dès lors que toute adversité est supprimée : son but n'est pas un moyen de conserver le pouvoir, mais de soumettre l'humanité à des lois implacables (loi de la nature pour Hitler, de l'histoire pour le communisme). Les composantes essentielles sont donc la terreur et l'idéologie, et Arendt va se demander comment ce système politique a pu exister dans l'humanité.

Chapitre IV
Idéologie et terreur : un nouveau type de régime

Le totalitarisme diffère des autres régimes despotique jusqu'ici connus. En effet, il détruit tout : les institutions politiques, les traditions, les classes, les partis pour créer ses institutions politiques en transformant la population en masse, et les partis en mouvement de masse (même pas en parti unique), donnant le pouvoir à la police (plutôt qu'à l'armée), et visant ouvertement la conquête du monde. Les systèmes totalitaires sont nés d'un parti unique, mais ils établissent des systèmes tellement différents, qu'il est difficile de les juger, et surtout de les prédire. Et Arendt ajoute que l'on peut trouver quelques éléments constitutifs de ce système comme la menace extérieure conduisant à une politique agressive, mais force est de constater que la mort du despote n'entraîne pas la disparition du mouvement : « Il se peut même que les véritables difficultés de notre