Recherchée par certains, subie par d’autres, la solitude est un sentiment qui a, de tous temps, été ressentie par l’Humain. Dans la philosophie antique, le but de la vie humaine est le bonheur. Plus tard, Blaise PASCAL confirmera : « Tous les hommes recherchent d’être heureux (...) » Si ces deux états sont vécus par tous les humains, sont-ils pour autant compatibles ?
Autrement dit, est-ce possible pour l’Homme de connaître un bonheur durable en vivant dans la solitude ?

Avant même d’envisager une réponse à cette problématique, il nous est impératif de savoir ce qu’est le bonheur. Il est un état de plénitude stable, s’étendant dans la durée, distinct du plaisir éphémère. A chaque déception relationnelle, le dicton populaire nous répète qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Est-ce vraiment aussi simple ? D’après les enseignements de Sartre le regard des autres est le meilleur miroir de soi-même. Néanmoins, peut on éternellement s’épanouir dans ce regard, qui n’est pas toujours bienveillant ? Les humains ont besoin de la reconnaissance de leur groupe pour s’affirmer. Toute société a des valeurs qu’il nous faut intégrer afin de se socialiser. Mais est-il possible pour l’ensemble des hommes de s’adapter à ce modèle ? Le contact humain n’apporte pas spontanément la félicité. Certaines personnes se sentant trop différentes, voire même rejetées du rôle qu’on leur a demandé d’interpréter préfèrent s’isoler, s’exclure d’elles-mêmes lorsqu’elles ne l’ont pas déjà été. Ne se retrouvant pas dans leur relation avec autrui, elles préfèreront couper tout contact et chercheront d’autres moyens pour accéder au bonheur.
Pour certains philosophes, la solitude est un luxe, qui permet un retour sur soi, un accès privilégié à la conscience et donc à la réflexion. La méditation serait un échappatoire à cette prison de pensées toutes faites que nous nous contentons parfois de recevoir sans les analyser. Ainsi de nombreux penseurs, religieux ou philosophes, ont