Britannicus acte v scène 8
Cette tirade marque la fin de la pièce et annonce donc le destin des personnages. Pour commencer, Junie, dévastée par la mort de Britannicus et pour faire souffrir Néron, se fait vestale. Albine montre ceci comme un sacrifice, elle le montre grâce à un paradoxe « sans mourir elle est morte pour lui » (v 1722). Le peuple la soutient, la protège jusqu’au temple car il est touché par ses pleurs. Néron ne peut pas s’opposer à ce qu’elle devienne vestale car le peuple pourrait se rebeller et ce serait s’opposer à la volonté des dieux, par ce geste Junie lui démontre en quelque sorte qu’il ne possède pas tout le pouvoir. Ensuite, Néron abattu par le choix de Junie commence, après son départ, à errer sans dire un mot dans son palais. Pris de désespoir, Albine craint qu’il n’essaie de se suicider « […] Que sa douleur n’attente à ses jours » (v 1762). Néron lorsqu’il comprend le choix de Junie reste immobile, incapable de bouger. Narcisse, pour lui plaire essaye de faire revenir Junie, mais se fait tuer par la foule qui protège Junie « de mille coups mortels, son audace est punie » (v 1751) dans ce vers, Racine donne l’impression que l’audace de Narcisse est à la fois son essai de ramener Junie à Néron mais aussi sa trahison envers Britannicus.
La dernière tirade