bruxelles
Introduction : En proclamant dès 1799, avec l’instauration du Consulat, que son arrivée au pouvoir scelle l’accomplissement définitif de l’œuvre révolutionnaire, Napoléon Bonaparte se reconnaît comme celui qui clôt le processus révolutionnaire. Cependant, force est de constater que l’ensemble de la période durant laquelle Napoléon est au pouvoir peut dans une certaine mesure être considérée comme l’héritière des acquis révolutionnaires, malgré le reniement de ceux-ci. Il semble en effet aujourd’hui que « l’accomplissement » revendiqué par Napoléon revêt un caractère ambigu, aussi bien dans la prise du pouvoir, que dans le régime qu’il instaure et dans les réformes qu’il entreprend.
L’interrogation apparaît en ce sens double sur ce que la signification du terme « clôture »: La période napoléonienne représente-t-elle un accomplissement et une certaine fidélité aux idées révolutionnaires ou au contraire représente-t-elle une rupture véritable avec la dynamique révolutionnaire ?
En ce sens il convient d’étudier en premier lieu les éléments de rupture entre la période napoléonienne et la Révolution ; et ensuite de s’attacher à comprendre en quoi, malgré les contradictions entre Révolution et idée Napoléonienne, l’œuvre de Napoléon s’inscrit dans la lignée des idéaux révolutionnaires.
I - Le coup d’état du 18 Brumaire marque une rupture avec la révolution.
Introduction partielle : La Constitution de l’an VIII, fut présenté au peuple accompagnée d’une Proclamation qui se terminait par l’affirmation suivante : « Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie. » A la vue de cette revendication, nous pouvons nous demander dans quelle mesure le Consulat et l’empire, furent nouveaux et différents par rapport aux dix années qui les ont précédées. Nous verrons donc que Napoléon entreprend une stabilisation et une pacification de l’Etat qui avait été absente au moins depuis la