PLAN A. Une réflexion sur le pouvoir : " Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner " (v. 1162). Titus qui devient empereur doit faire " son devoir " . La pièce pose d'une façon moderne le problème de la responsabilité collective. Etant responsable de son peuple, Titus n'est plus libre.
B. Une étude de l'amour : trois personnages aiment et sont prêts à mourir parce que leur passion les rend insatisfaits. C'est le mécanisme Eros-Thanatos que l'on retrouve dans toutes les tragédies de Racine.
C. Le cadre histoire: l'histoire réelle de Titus et de Bérénice; celle, contemporaine à Racine, de Louis XIV et de Marie Mancini.

INTRODUCTION « Titus, qui aimait passionnément Bérénice (…) la renvoya de Rome, malgré lui et malgré elle, dès les premiers jours de son empire ». Ces lignes de Suétone inspirent à Racine une grande tragédie, "Bérénice", jouée pour la première fois en novembre 1670. Ce sera donc une cérémonie d’adieux, simple et douloureuse, un amour impossible pour raison d’état. Racine, psychologue avant la lettre, ne pouvait que s’intéresser à ces personnages déchirés, placés devant une décision à prendre et surtout à dire. Comme il le souhaitait, la simplicité de l’action réduit l’intrigue à un dilemme dont le spectateur connaît l’issue. Fatalité, personnages illustres, simplicité qui rend vraisemblables les règles de temps et d’action… tous les ingrédients sont réunis pour que Racine fasse de « cette tristesse majestueuse » le « plaisir de la tragédie ».
Quel thème privilégie-t-il ? Est-ce l’amour, le pouvoir ou l’histoire ? En nous référant à la phrase de Suétone, citée par Racine au début de sa Préface, nous devons aborder ensemble les thèmes de l’amour et du pouvoir puisque le nœud tragique naît de leur imbrication. En outre, le départ de Bérénice s’inscrit dans un passé historique.

DEVELOPPEMENT Le rideau se lève sur le « cabinet » où Titus et Bérénice ont l’habitude de se retrouver. Toute l’action se déroulera