Le Maroc se lance dans l'évaluation de son capital immatériel Le Souverain a commandé une étude au CESE concernant cette nouvelle méthode d'appréhender la richesse d'une nation. Le CESE a réuni ses commissions permanentes et a créé un comité spécial pour coiffer cette étude qui sera réalisée avec le soutien de Bank Al Maghrib. Le capital immatériel, c'est quoi? Le capital immatériel d'une nation regroupe plusieurs catégories d'actifs : - Le capital humain, qui comprend les connaissances, les compétences et le savoir-faire de la main d'œuvre ; -Le capital structurel, qui comprend notamment l'organisation, l'innovation ou encore la qualité des infrastructures (télécom, énergie, transports, etc.) ; - Le capital relationnel, qui comprend les relations entre les différents acteurs économiques au sein de la société. - Le capital culturel et historique, qui regroupe les richesses architecturales, religieuses et culturelles ; - Le capital naturel, qui regroupe la qualité du climat, de l'air, des ressources naturelles nécessaires, telles que l'eau, ou l'implantation géographique ;
-Le capital de marque, qui relève de la notoriété, de la réputation d'un pays ; - Les institutions, l'Etat de droit... Le calcul du capital immatériel vise donc à valoriser tous les facteurs de production de richesse, et notamment ceux qui ne sont pas capturés par les méthodes comptables traditionnelles. Avec la dématérialisation des économies et la forte poussée des nouvelles technologies, les actifs intellectuels, tels que le capital humain et la recherche et développement (R&D), sont devenus des facteurs stratégiques de création de valeur par les entreprises. Ces actifs revêtent une importance capitale pour l'innovation, les gains de productivité et donc in fine la compétitivité des entreprises. Comment l'appréhender? Malgré les progrès récents pour prendre en compte la valeur des actifs immatériels dans la comptabilité nationale, elle n'est intégrée que de façon incomplète. En effet, s'il