Castigat ridendo mores.
L’origine de la comédie remonte à l’Antiquité grecque lors des fêtes en l’honneur de Dionysos (Dieu du vin). Les premières pièces écrites sont celles d’Aristophane au IV siècle avant notre ère. Cependant la comédie était considérée comme un genre mineur, c’est Molière au 17ème qui va lui donner ses lettres de noblesse. On s’est beaucoup interrogé sur l’intérêt de la comédie et sur son importance dans la société. La comédie corrige-t-elle les mœurs en faisant rire ? Castigat ridendo mores.
Nous verrons que le théâtre est un « miroir grossissant » les défauts humains mais que son objectif est de plaire et d’instruire.
Le théâtre et en particulier la comédie, est un miroir grossissant des défauts humains. L’auteur met en scène les situations anormales, qui prêtent à rire et qui vont refléter les défauts ou les vices d’un personnage, tirées de la société de son temps. C’est ce qui se passe avec l’école des femmes, Arnolphe, vieux et sarcastique envers ses proches dans le domaine de la fidélité veut se protéger en élevant une jeune fille pour se garantir sa fidélité ;
« Choisir une moitié qui tienne tout de moi,
(…)
Dans un petit couvent loin de toute pratique,
Je la fis élever selon ma politique »
Or, cette jeune fille qu’il a élevée « Sottement » va se montrer plus maligne qu’il ne pouvait l’attendre lorsqu’elle tombe d’Horace. De même dans l’Île des esclaves de Marivaux, on est surpris de voir le changement de situation des maîtres en valets et des valets en maîtres. Ces « écarts » de situations vont attirer l’attention du public qui va comprendre ce qu’il y a de grotesque dans la situation qui se joue devant lui. Que ce soit dans L’Assemblée des femmes ou dans Amphitryon, il voit immédiatement qu’il est en face de quelque chose hors du commun. Cependant le spectateur ne va pas rester insensible à la jeunesse d’Agnès et va prendre son parti contre son « geôlier ». Sans se rendre compte que le public va s’impliquer dans la pièce et