Celine
Mardi 12 août
Louis-Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit
Louis- Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit
Voyage au bout de la nuit ressemble à une autobiographie romancée puisque ce livre est écrit à la première personne du singulier et qu’il décrit des lieux, évènements… que Céline a visité, vécu…(Première Guerre Mondiale, Afrique coloniale, Usine Ford à Détroit…). Cependant, il est important de rappeler qu’il ne s’agit que d’un roman dont le personnage principal se nomme Ferdinand Bardamu et dont nous suivons la vie pendant une vingtaine d’années de 1914 environ au début des années 1930.
Le langage utilisé est familier au début du roman, il va ensuite se hausser. Bardamu s’engage dans l’armée française sur un coup de tête. Il décrit alors les horreurs de la guerre, les fusillés pour l’exemple notamment, et affirme son hostilité au conflit. Il rencontre au cours d’une patrouille un personnage qui va le suivre tout au long du roman : Léon Robinson. Son attrait pour les femmes transparaît également, il s’amourache d’une jeune infirmière américaine nommée Lola qui ne comprend pas son pacifisme qu’elle prend pour des sentiments antipatriotiques. Ferdinand sort de la Grande Guerre par la petite porte en se faisant interner dans un asile, son caractère d’antihéros transparaît alors, ce manque de courage est aussi un caractère de Robinson. Bardamu critique le patriotisme exacerbé de la nation en guerre, il se moque des élans patriotiques d’un des patients de l’asile, élans qu’il perçoit comme le meilleur moyen de rester éloigner des combats et du tribunal militaire en s’attirant la sympathie du directeur des lieux, grand décideur de l’état de ses patients et de leur maintien à l’asile.
Ferdinand fait ensuite route vers l’Afrique, bercée d’illusions, à bord d’un navire où il devient rapidement la tête de turc des autres passagers, victime de la bêtise et des pulsions animales des autres hommes libérées par la longueur