Charte d'amiens
« Le syndicalisme est le mouvement […] qui veut parvenir à la pleine possession de ses droits sur l'usine et sur l'atelier. […] cette conquête sera le produit de l'effort personnel et direct exercé par le travailleur ». Cette définition du syndicalisme est donnée par Victor Griffuelhes, Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail de 1902 à 1909. Elle met en avant le but du syndicalisme, la domination du prolétariat, mais aussi sa méthode, le soulèvement des travailleurs eux-mêmes. Cette définition éclaire bien le document qui nous ai proposé : La Charte d'Amiens. Cet « ordre du jour » rédigé par Victor Griffuelhes et par Émile Pouget, révolutionnaires et syndicalistes français, est voté lors du IXe Congrès de la CGT en Octobre 1906 dans une école des faubourgs d’Amiens. La Charte d'Amiens est adopté par 830 voix contre 8 et 1 blanc. Cette motion qui portera le nom de Charte qu'en 1908 s'adresse aux membres de la Confédération et à ceux qui voudraient la rejoindre. Elle est porteuse des principes anarchistes et met en avant le rôle du syndicalisme et plus particulièrement de la CGT crée en 1895.
Face à l'accroissement des lutte ouvrières, et l'intention de la CGT d'inciter les travailleurs à la révolution pour une reconstruction sociale, il devenait indispensable de délimiter les objectifs et methodes d'actions de la CGT.
Ainsi en quoi la Charte d'Amiens est-elle porteuse de valeur nouvelle ?
La particularité et l'importance de cette Charte