Citation Pascal Quignard
Correction devoir citation Pascal Quignard n°2 La « cinquième saison » existe hors du déroulement naturel du monde. Le pouvoir de l'imaginaire romanesque est infini. L'auteur est entièrement maître de sa création : d'un ordre dans la narration au choix d'une intrigue, de l'utilisation de registres définis au style préféré, tout est produit d'un choix préalable. Ainsi, Georges Perec dans La Disparition réussi le pari de ne pas utiliser la lettre « e » : « Un court instant, tout parut s'adoucir. A dix furlongs du galion, Moby Dick glissait, animal divin, paix avant l'ouragan final. Il y avait dans l'air ambiant un parfum saisissant d'absolu, d'infini. Du flot cristallin sourdait, montant, un halo lustral qui donnait à tout un air virginal. Nul bruit, nul courroux. Chacun s'immobilisait, contraignant son inspiration, saisi par la paix qui soudain rayonnait, s'irradiait, alangui par l'amour inouï qui montait du flot calmi, du jour blanchissant. » L'écriture et tous ses aspects établis participent donc à la mise en place d'un récit, selon le seul vouloir du romancier, laissés à l'expression libre de son talent. Cette création est tout à fait personnelle et le romancier peut être assimilé à Dieu, inventeur d'un monde et d'une histoire, dont les acteurs comme le décor sont déterminés par sa seule volonté. Dans la vie, l'épanouissement de la personnalité et les expériences humaines n'ont pas de limite, aussi, ce que le romancier écrit peut être aussi vaste que l'étendue infinie d'une vie, autrement dit est sans frontière, nourri par les représentations, le « moi » de l'écrivain. Les notes de Zola dans le dossier préparatoire à Germinal témoignent bien de sa toute-puissance au sein de l'œuvre. Les relevés: « montrer qu'elle ne vivra pas », « A peine indiquer tout cela », « Laisser deviner ainsi(...) », sont la preuve d'un roman prémédité par son romancier, donc d'un « monde personnel », monde fait de mots et de papier. En cela aussi, le