Histoire de la Commedia Dell’Arte
A l’origine, commedia dell’arte signifie théâtre professionnel. Elle naît en Italie au XVI ème siècle, même si le terme lui-même n’apparaît qu’au XVIII ème siècle. Auparavant on parle de comédiens italiens ou de la comédie des masques. C’est à Padoue en 1545 que, pour la première fois des comédiens se réunissent en corporation. Désormais, « être » comédien est devenu un statut, un métier par opposition aux bénévoles du passé médiéval, aux amateurs mondains et aux enseignants et élèves des collèges.
Mais très vite, avec le succès des « comédiens de l’art », un genre théâtral nouveau s’établit et se répand en Espagne, en Allemagne et surtout en France. Le terme commedia dell’arte en vient alors à désigner le jeu masqué, improvisé, à personnages fixes, volubiles et acrobatiques qu’on appelle aussi la comédie des masques.
Le genre puise ses sources d’une part dans des traductions et pastiches de l’antiquité théâtrale et d’autre part dans le Carnaval, dont les personnages, grotesques et masqués, issus de la nuit des temps sont populaires.
La commedia se construit à partir de principes simples mais efficaces. D’abord des personnages archétypaux caricaturant la société. Certains sont masqués comme Arlequin ou Polichinelle. Ce sont alors des personnages proches de l’animalité qui réagissent d’après leurs instincts. De manière générale, les personnages aristocratiques et les femmes jouent non-masqués. L’Italie devance d’ailleurs tous les pays d’Europe en introduisant les femmes sur scène.
La commedia s’appuie également sur des lazzi, effets burlesques, gags en marge du scénario, qui font rebondir l’action, et insère des chants, danses et combats.
Elle a pour particularité de se jouer partout, dans la rue, au théâtre, dans les parcs, en privé comme en public. La seule condition est la proximité avec les spectateurs.
De part cette mobilité qui repose sur un savoir faire, et un matériel réduit au strict nécessaire, la commedia