Comentaire michel foucault, role etat
1809 mots
8 pages
De la peine de mort, Victor Hugo nous dit que «Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne ». Cependant, le peine de mort existe encore dans de nombreux pays, y compris dans certains Etats des Etats-Unis, première puissance mondiale. Cela nous montre que la peine de mort divise et anime de nombreux débats. Dans le premier tome de son Histoire de la sexualité publié en 1976, La volonté de savoir, Michel Foucault, philosophe français, nous livre une réflexion sur la peine de mort mais surtout sur le pouvoir de l’Etat sur la vie ou la mort. Cette dernière n’a été abolie en France qu’en 1981 et nous pouvons donc penser que cette réflexion s’inscrit dans les nombreux débats qui ont animé le XXème siècle à ce sujet. Ainsi, selon l’auteur, le pouvoir ne peut avoir que peu de prise sur la vie et la mort des hommes, bien qu’il en eût auparavant. Aussi la question de savoir comment se déroule l’argumentaire de l’auteur apparait dans toute sa pertinence. Ainsi, après avoir observé une nouvelle conception de l’Etat et de son rôle, nous nous attacherons à démontrer que cette nouvelle conception accompagné d’un changement des mentalités a rendu désuète la notion classique de vie ou de mort ce qui aboutit à un Etat plus attentif à la vie qu’à la mort.
Dans ce texte, Michel Foucault explique que «La peine de mort a été longtemps avec la guerre l'autre forme du droit du glaive ». Le droit du glaive représente le droit de vie ou de mort que possède le souverain. Ainsi, Foucault effectue ici un parallèle entre la peine de mort et la guerre qui, pour lui, aboutissent à la même réalité, la mort. Une différence peut cependant être établie entre ces deux formes de « droit du glaive ». La seconde, la guerre, sera respectable car l’homme sera mort pour défendre ses terres tandis que la première, la peine de mort, se terminera par la mort d’un criminel car «elle constituait la réponse du souverain à qui