Dans La Machine infernale, pièce en quatre actes jouée le 10 avril 1934, Cocteau reprend le mythe antique d’Œdipe, hérité de l’auteur grec Sophocle, pour présenter sa propre conception du tragique et de la place des hommes dans le monde. Selon la prédiction de l’oracle (cf. Prologue), rien n’a pu empêcher Oedipe de tuer son père et d’épouser sa mère, Jocaste, ni le fantôme de Laïus, qui apparaît sur les remparts (Acte I), ni le sphinx qui tente d’écarter Oedipe pour le sauver (Acte II). L’acte III marque l’accomplissement de la prophétie. Le décor illustre la chambre nuptiale : Cocteau souligne son symbolisme.
Problématique : Comment le thème du songe est-il perçu par le personnage ?

I) Concrétisation de l'inceste retardée par les rêves des 2 époux

Le rouge évoque la sexualité, symbole de mort et d'amour, (l'orgasme est appelé la "petite mort"), les "peaux de bêtes" et les fourrures rapprochent les êtres humains de la bestialité. Les mots d'amour échangés entre Jocaste et son mari sont ambigus car ils peuvent entrer dans le cadre d'une relation mère/fils : "Mon pauvre adoré", "ma pauvre chérie", "mon garçon chéri". L'inceste plane sur les deux personnages.
Ironie tragique : les personnages frôlent la vérité, sans la comprendre, les vraies relations mère/fils pointent ainsi que l'horreur de l'inceste mais ils ne peuvent lutter. Certaines expressions représentent l'ironie tragique Le rire de Jocaste après avoir parlé des propos d'Oedipe. « Elle rit » « C'est absurde » « Suis-je un gamin pour craindre ce joli fantôme de mousseline? Au contraire, il sera le berceau de ma chance. » ; « Il ne faut pas que cette (….) Ce serait trop triste ».
Les songes retarde l'inceste, « Je te parle de chien de fontaine (…) voilà notre nuit de noce » c'est comme une mise en garde

II) Une lutte épuisante contre le sommeil qui révélerait à l'autre des secrets inavouables.

Les 2 persos : endormissement progressif, Jocaste tente de le réveiller « Oedipe ! Oedipe ! » .