Commentaire-albatros
L’albatros est le deuxième poème de la première des six sections spleen et idéal du recueille Les Fleurs du mal publié en juin 1857.
Ce poème présente la déchéance morale et physique du poète, dans un univers qui n’est pas le sien mais dont il ne peut s’échapper.
Dans un premier temps Baudelaire fait le portrait du poète à travers un oiseau : l’albatros dans un monde soumis à de fortes tensions. Il expose ensuite les symboles d’une chute aux travers de multiples images.
Le poème l’albatros est composé de quatre quatrains écris en alexandrins. Trois des quatre quatrains sont dédiés uniquement à l’albatros. Dans les deux premières strophes, Baudelaire généralise la description faite à tous les albatros puis dans la troisième, il se concentre sur un seul individu. Enfin, dans la quatrième strophe, Baudelaire compare l’albatros au poète. On constate une alternance des rimes féminines et masculines « équipage, mers » ; « planches, honteux ». Les rimes sont croisée « équipage, mers, voyage, amers ». La régularité des strophes est ainsi respectée.
L’albatros est personnifié puisque le poète est comparé à l’oiseau mais il fait aussi l’objet d’autres comparaisons. On a donc tout au long du ce poème, une métaphore filée « vastes oiseaux des mers » (v. 2) « indolents compagnons de voyage » (v. 3) « ces rois de l’azur » (v. 6) « ce voyageur ailé » (v. 9) « prince des nuées » (v. 13) « géant » (v. 16), autant de thermes qui désignent notre volatil. Une impression de majesté ressort donc de l’albatros. Mais, étant donné que l’oiseau ce retrouve sur un milieu qui n’est pas le sien, le sol, on peut aussi le voir comme un voyageur ailé tombé du ciel qui est étranger aux personnes et au monde qui l’entoure. Ce voyageur devient donc le poète, les hommes d'équipage : la foule et les planches : le théâtre social.