Commentaire de texte : seigneurie banale et justicière en champagne à la fin du xii ème siècle ( m. quantin, cartulaire général de l'yonne )
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L’époque médiévale du XII siècle se caractérise notamment par une certaine hiérarchisation de la société. En effet, alors que la féodalité désigne l’allégeance d’un homme libre à un seigneur, la seigneurie banale lie les autres catégories sociales d’une principauté à son seigneur. Le cartulaire général de l’Yonne de Maximilien Quantin est un recueil établit en 1860 qui regroupe différents actes juridiques et de propriétés. Ceux-ci ont été retranscrits à partir d’originaux, n’étant que de simples copies, la véracité et l’authenticité des documents peuvent être contestable. Toutefois, le cartulaire nous permet de mieux comprendre ces différents liens qui régissent la société seigneuriale. Ce recueil nous dévoile en effet un compromis entre deux seigneurs : Gui, l’archevêque de Sens et le Sir Thibaud de Bar de Champlost. Cette procédure juridique est rédigée en 1192 par Hugues, l’évêque d’Auxer avec la collaboration du seigneur de Saint Fideuil, après avoir conclu un accord entre les deux protagonistes précédemment nommés. Le protocole de ce texte nous permet d’affirmer que ce document est destiné à être envoyé aux différentes personnes concernées, soit les deux seigneurs ainsi que leurs vassaux respectifs. Ce document présente donc un intérêt particulier puisqu’il permet d’observer la nature du pouvoir seigneurial sur une population paysanne soumise. De plus, on peut constater quelle importance chaque groupe sociaux semblent avoir au sein de cette société médiévale. Enfin le document révèle comment un contentieux entre deux seigneurs est prit en charge. Il s’agit donc, à travers les propos de ce compromis, de comprendre quels sont les moyens mis à la disposition des seigneurs pour exercer leur pouvoir sur les paysans, les êtres non libres. Afin de procéder à cette analyse, nous verrons que la seigneurie impose l’offre du gîte à ses villageois avant de constater qu’elle gère aussi l’utilisation de certains de leurs outils de travail. Enfin, nous verrons que