Commentaire Fable de la Fontaine
En effet, chacun des trois textes présente une critique de la cupidité : dans la fable « Le Prud’homme qui sauva son compère » et dans l’extrait de Zadig, ce sont les plaignants qui présentent ce défaut majeur, alors que chez La Fontaine, c’est le juge qui en est atteint. Dans la fable de La Fontaine, c’est le juge qui est coupable de cupidité puisqu’il vole le bien des plaignants. Ainsi, c’est lui qui avale l’huître que se disputaient les deux hommes : « Perrin, fort gravement, ouvre l’Huître, et la gruge » (v.17). C’est donc la justice même qui est cupide, car elle soutire les biens des plaignants, sans qu’ils en aient un quelconque bénéfice.
La satire de la justice s’exprime donc par la critique de la cupidité des intervenants du procès, mais également par la critique du déroulement de la procédure. Chacun des textes critique la façon dont la justice est appliquée : soit elle a recours à des subterfuges pour rendre un verdict, soit elle fait intervenir des juges incompétents.
Dans la fable de La Fontaine, ce sont les capacités du juge qui sont critiquées, car il s’avère être malhonnête : « vous verrez que Perrin tire l’argent à lui, /et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles » (v.25-26).
La justice est donc sévèrement critiquée à travers le déroulement de sa procédure et l’incapacité de ses juges, mais elle est également tournée en dérision à travers l’absurdité de l’objet des procès. En effet, l’objet de chaque procédure présente