Commentaire littéraire du chapitre 17,18 de candide
A) Une situation extraordinaire
Dans un premier temps, l'auteur - en focalisation omnisciente - décrit un monde merveilleux, digne d'un conte. Il s'agit d'ailleurs du genre de cette œuvre (conte philosophique).En effet, on constate une multitude de termes renvoyant au thème du merveilleux. Ainsi on relève notamment des moutons rouges et volants ; de la terre d'or ; des cailloux de pierres précieuses ; un vieillard de cent soixante-douze ans et des montagnes droites de dix milles pieds de hauteur. De plus, la tonalité extraordinaire de ce texte mêlée à des éléments d'un monde réel accentue le caractère inattendu de ce pays.Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire adhérer le lecteur à ce pays merveilleux. Ce dernier, à travers l'auteur et les personnages, parait entrer dans un rêve (pas si éloigné de la réalité) où tout semble possible
Dans un deuxième temps, le milieu naturel de ce pays parait être très riche. On observe une certaine abondance de richesses.En effet, il n'est pas constitué de terre mais d'or et de pierres précieuses. C'est de cette composition qu'il tire le nom d'Eldorado (le doré). Ceci s'associe à une accumulation de termes qui amène l'idée de richesse tels que : « or ; argent ; rubis, émeraudes ; diamants ; plumes de colibri ». Cependant, la présence d'antithèses et d'euphémismes (cf. b)) atténuent cet aspect luxueux. Cet Eldorado est un pays rempli de richesses, mais elles semblent n'avoir aucune valeur pour ses habitants.
Dans un troisième temps, ces richesses semblent être à la fois matérielles (comme nous venons de le voir) et immatérielles. L'auteur décrit, en effet, une société qui fonctionne à merveille. Les termes employés pour traduire la réaction des habitants et leur accueil (le vieillard, le roi et sa cour) renvoient à une attitude courtoise et agréable, malgré les questionnements répétitifs de Candide sur leur mode de vie. Ainsi on relève notamment : « il rougit ; il