Dans ce texte, Malebranche aborde la question de l’erreur. Il va ainsi s’attacher à montrer que l’erreur vient de la limitation de notre esprit. Toutefois, cela ne permet pas de nous excuser de nos erreurs et nous en sommes pleinement responsables. Il s’agit donc d’affirmer à la fois que l’homme est sujet à l’erreur de par sa nature d’être fini mais en même temps de montrer qu’il est responsable de ses erreurs. En effet, si nous affirmons que c’est par nature que l’homme est sujet à l’erreur, nous pourrions considérer alors qu’il n’en n’est pas responsable : je ne suis généralement pas responsable de ce qui s’impose à moi. Pourtant Malebranche dans ce texte va montrer en quoi un tel constat de permet pas de nous dédouaner. Toute votre explication va donc devoir montrer la compatibilité de cette double dimension. Le texte se présente donc selon deux moments, un premier qui montre en quoi l’esprit de l’homme est limité donc sujet à l’erreur, et un second dans lequel il montre en quoi l’homme est tout de même responsable de ses erreurs. Il faut donc montrer dans un premier temps ce qui permet à Malebranche d’affirmer que l’esprit de l’homme est limité. Notez qu’il le compare implicitement à l’esprit infini qui serait l’esprit divin. Vous pouvez ainsi tout simplement montrer en quoi nous ne pouvons tout saisir et tout concevoir. Ensuite, Malebranche va aborder la véritable cause de l’erreur. Ce n’est pas parce que notre esprit est limité que nous commettons des erreurs, c’est parce que nous faisons un mauvais usage de notre liberté. La limitation de notre esprit rend possible l’erreur, mais elle ne devient réel que parce que nous usons mal de notre liberté. Pourquoi ? Quelle est la cause de nos erreurs ? le manque d’examen, le manque d’effort et la précipitation. Si l’homme ne se prononçait alors que sur ce qu’il a examiné et qui est connaissable pour lui, il ne se tromperait pas. S’il ne peut pas savoir, il n’a qu’à pas se prononcer. L’erreur vient du fait que nous