Conference tdc delsol
150 ans après Darwin, 70 ans après Teilhard
13-14 Novembre 2009
Pour les hommes de notre temps, comment garder le goût de vivre et fonder l’espérance ?
Les intervenants précédents ont montré un certain nombre de ruptures mais en quoi ces ruptures changent-elles le sens de la vie ou peuvent-elles nous donner de l’espérance ?
Ce qui m’a frappée c’est que la question du titre du colloque est extrêmement connotée ; Allier les termes « garder le goût de vivre » et « fonder l’espérance » ne va pas forcément ensemble. Ce qui se passe aujourd’hui c’est précisément que les deux choses sont en train de se dissocier.
Garder le goût de vivre cela veut dire donner un sens à la vie. Donner un sens à la vie cela signifie se demander à quoi la vie fait référence, ce qu’elle signifie, ce qu’elle désigne, c’est se demander à quoi elle sert même si nous ne servons pas. Nous ne sommes pas des êtres qui servent, nous sommes des êtres qui signifient. Donner un sens à sa vie c’est montrer quelque chose qui est extérieur à nous et qui nous sert de modèle, de critère ou de référent.
Fonder l’espérance c’est se demander qu’attend la vie personnelle mais surtout la vie collective puisque nous vivons dans des sociétés.
Or ce qui se passe aujourd’hui c’est que nous sommes en train d’abandonner –sans préjugé de savoir si cela est bien ou mal - toute une vision du monde et du temps.
Le gout de vivre et l’espérance que vous mettez ensemble par instinct, vont ensemble dans le temps fléché c’est à dire le temps de l’attente, le temps de l’espérance qui est le temps juif et chrétien que nous avons repris à partir de la Bible et que nous avons déployé. C’est un temps qui est absolument différent de tous les temps de l’éternel retour que nous pouvons trouver avant ceux-ci et partout ailleurs, qui retourne éternellement sur son ère.
Dans notre temps à nous, il y a un point, un événement dans le temps qui