Corpus
Dans un premier temps, étudions le registre et la forme de ces trois textes théâtraux. Bien que les œuvres desquelles ils sont tirés ne suivent pas forcément la même logique, ces écrits appartiennent au registre comique. On soutiendra par exemple, que la composition d’Alfred de Musset On ne badine pas avec l’amour représente bien un drame romantique, malgré le fait que le passage proposé possède une tonalité comique. En effet, ces extraits ont pour but de faire rire. Ils possèdent des procédés stylistiques caractéristiques que nous approfondirons par la suite. Chacun semble être rédigé sous la forme d’un portrait critique de personnage. Les critiques de personnages permettent à l’auteur de mettre en évidence les défauts des hommes ou de la société mais également de les corriger par le rire « Castigat Ridendo Mores ». La pièce de Molière Le Misanthrope met en scène Célimène qui dresse le portrait de trois personnages de la cour, Adraste, Cléon et Damis en mettant en évidence leurs défauts. Le texte de Musset pour sa part, comporte le portrait élogieux du fils du Seigneur, Perdican, par Masser Blezius. Quant au texte de Rostand, Chantecler, il s’agit du portait d’un merle, tantôt élogieux par le coq, tantôt dépréciatif par le chien. Ainsi ces portraits critiques servent avant tout à mettre en avant les défauts des personnages par le comique.
A présent, penchons-nous sur les procédés employés dans la description physique et morale de ces personnages qui rendent les répliques comiques. Dans le texte de Molière, pour le blâme de son deuxième personnage, Célimène n’hésite pas à employer une métaphore dépréciative : « c’est un fort méchant plat que sa sotte personne » (l.14) où elle mène astucieusement un jeu de mot subtile. La