La description
La description est souvent considérée comme une pause dans le déroulement des évènements. D’abord considérée comme un simple ornement elle a gagné peu à peu en intérêt aux XVIIIe et XIXe siècles en devenant une image de l’homme et de la société et en visant un effet de réel. Pour finir, au XXe siècle elle a été utilisée pour donner à voir directement les sensations et les impressions fugitives d’une conscience toujours en mouvement.
Classement rhétorique des descriptions :
Description de personnes / personnages : éthopée (portrait moral), prosopographie (portrait physique), caractère (portrait d’un type).
Description de choses.
Description de lieux : topographie.
Description de temps : chronographie.
Description d’animaux et de plantes.

Les écueils de la description (du point de vue du descripteur) :
Justifier la rupture avec la diégèse
Eviter le statisme
La description ne doit pas apparaître comme un surplus inutile

Méthode d’analyse :
L’analyse d’une description tourne autour de trois questions majeures :
1. Son insertion dans le récit
2. Son fonctionnement
3. Sa / ses fonction(s)

1. L’insertion de la description :
Comment la description s’inscrit-elle dans le vaste ensemble qu’est le récit ?

a. Comment est désigné le sujet décrit (autrement appelé le thème-titre) ?
La désignation peut se faire par ancrage c'est-à-dire que le sujet de la description est indiqué au début du passage ou par affection, l’indication du thème-titre est alors retardée (produit un effet d’attente ; suscite le mystère, la surprise ou l’opacité).
b. La description est-elle motivée ?
La motivation des passages descriptifs est une exigence pour les romans réalistes et naturalistes. La description étant une pause dans l’action, elle menace toujours de dénoncer le caractère artificiel du récit. Les romanciers réalistes ont ainsi recours à une série de « techniques » destinée à la rendre naturelle (par exemple : mettre la description sur le