Le comportement d’autrui n’est pas autrui _ Merleau-Ponty
Extrait de la Phénoménologie de la perception

On pourrait supposer que , selon l’auteur , la communication est omniprésente. On pourrait penser que cette communication se ferait sur le mode de l’immédiateté ( sans médiation ) , accès direct à la conscience d’autrui. Ce passage là, remet la communication dans sa réalité. Merleau-Ponty va nous montrer que la communication la plus parfaite ne peut jamais dépasser le fait que , par définition , l’autre est autre que moi. L’intersubjectivité est ce qui va se passer entre les sujets. Cette dernière fait que je peux me reconnaître ( comme conscience ) , en l’autre. Le reconnaître en tant que conscience. Je peux comprendre ses points de vues même lorsqu’ils ne sont pas les mêmes que les miens. Il y a une empathie , mais elle n’est pas une fusion. L’autre reste l’autre et je reste moi. L’intersubjectivité est le fait de se penser à la place de l’autre. Je ne perçois pas ce qu’il perçoit , mais je peux comprendre ce qu’il perçoit. La subjectivité reste indépassable , il ne peut pas y avoir d’accès direct à la conscience d’autrui.
Ce texte nous rappelle dès le départ que je ne perçois pas autrui comme une conscience , ni comme un corps ( objet : objectivation de Sartre ) , mais je perçois autrui comme un comportement. Ce que je peux voir du deuil ou de la colère de l’autre ,n c’est ce que je lis dans son comportement , c’est-à-dire ce qu’il montre par ses gestes , ses attitudes ect… Je n’ai absolument pas accès à l’expérience interne de la souffrance ou de la colère de l’autre. Je n’ai accès à ses états de conscience que par ce que son comportement me montre.
Ce qu’est autrui n’est pas forcément ce qu’il montre de lui, mais c’est là une contestation indépassable , car nos subjectivités sont indépassables. Il serait illusoire de croire que ma colère est celle d’autrui soient la même. On peut bien sûr éprouver des sentiments proches , qui se ressemblent. On