Coût du travail et autres facteurs
- La délocalisation de Hoover s'explique par un coût du travail (salaires + cotisations sociales). Les salaires de l'autre coté de la Manche sont plus faibles et la réduction de la rémunération des heures supplémentaires et de la protection sociale pour les salariés précaires accentuent l'écart. Mais la fermeture du site français se justifie aussi par des coûts du travail « indirects » :l’existence dedélégués syndicaux, les conditions d'emploi de la main-d'œuvre(horaires aménagés, congés pays, CDI, etc.), toutes choses qui accroissent les charges de l'entreprise. En délocalisant, Hoover gagne en compétitivité prix.
Les entreprises peuvent également réduire les coûts unitaires de production en trouvantailleurs que sur leur territoire national un environnement économique favorable. Ainsi, l'existence d'une main-d'œuvrelocale qualifiée économise aux firmes la formation,la qualité des infrastructures minimise leurs investissements lourds, la proximité des matières premières ou d'entreprises complémentaires permettent de réduire les coûts et les délais d’approvisionnement. Enfin, en s'adressant à un marché plus vaste, elles réalisent des économies d'échelle. Le coût du travail n'est donc qu'un élément parmi l'ensemble de charges d'une entreprise.
- Les entreprises transnationales ne recherchent pas seulement la compétitivité prix, ma aussi la compétitivité structurelle (qualité accrue des produits, délais réduits ; etc.) et des débouchés. Dans les pays développés, les firmes souhaitent profiter d'une demande solvable existante (c’estlaprésence de consommateurs ayant les ressources suffisantes pour acheter leurs produits), mais surtout de compétences, de la main-d'œuvre comme des