Critique de spectacle nuremberg, la fin de goering
Le jeune metteur en scène, de 27 ans, Arnaud Denis s’est attaché à une lourde tâche, monter un spectacle (écrit par lui) autour du sort de Goering, le second d’Hitler dans le IIIe Reich, lors des procès de Nuremberg dans Nuremberg, La fin de Goering. Il met en scène cet épisode charnière de notre histoire durant lequel fut créée la notion de « crime contre l’humanité » au Vingtième Théâtre à Paris. Arnaud Denis monte ici une pièce de théâtre documentaire exigeante.
Ce spectacle réussit à faire perdurer l’héritage des procès de Nuremberg remplissant sa mission de transmission historique.
Je tenterais de défendre ce propos dans ces pages en mettant en exergue la proximité des faits historiques présente dans cette représentation, puis l’attractivité du spectacle qui servent l’engagement de la pièce dans un devoir de mémoire au service du futur.
Cette pièce est très proche de l’Histoire et en relate bien les événements majeurs. Ceci grâce à un fort ancrage historique qui parait logique pour du théâtre documentaire mais aussi par le biais d’une bonne synthèse des événements, un point souvent bien plus complexe par les choix qu’il implique.
Les costumes jouent un rôle prépondérant dans le réalisme historique du spectacle. En effet ils semblent authentiques et permettent de situer précisément les personnages dans une époque et une fonction : l’uniforme militaire du lieutenant américain légèrement différent de celui du jeune psychologue. Le spectacle s’appuie aussi sur de nombreuses archives sonores allant du témoignage de personnes présentes au procès, à des chansons allemandes d’époque, en passant par la bande son de vidéo tournées lors de la découverte des camps, qui interviennent le plus souvent entre les scènes. Ceci contribue tout à fait à cette impression d’authenticité présente tout au long du spectacle. Les dialogues eux-mêmes semblent tirés des procès-verbaux enregistrés sur place.
Cette pièce réussit bien à