«Déchéance»

« Palladium » un livre de Boris Razon. Pourquoi « Palladium » ? Ce titre est issue de Pallas une héroïne mythologique qui fut tuée par Athéna. Cette dernière s'en voulant cruellement fit une statue en sa mémoire. « Palladium » est dédicacé à sa femme Caroline.

Au moment ou Boris Razon subit l'épreuve de la maladie, il avait 29 ans, à l'aube de l'été 2005 .Pour Boris cette expérience a changé sa vie et il a du écrire ce roman pour nous exprimer toute sa souffrance intérieure. C'est son moyen de partager son vécu avec ses lecteurs. Il aura mis sept ans à écrire « Palladium ».

Si l'on devait qualifier ce livre : « incroyable » serait le mot le plus adapté. Pourtant le livre n'a pas un début incroyable: retour d'un voyage en Croatie, une baignade dans une eau polluée, des kebapçiçi dégueulasses. Voilà le début de la descente au enfer de Boris.

L'auteur nous plonge au début dans une banalité déconcertante puis, on constate que petit à petit tout ce dégrade : de la fatigue, au mal au dos c'est comme si on assistait impuissant à la chute d'un immeuble, on regarde et on ne peut rien faire, on est paralysé.
De jour en jour son corps se paralyse mais pas son esprit, sa vie dégringole. Il devient le prisonnier de son propre corps incapable de faire quoique ce soit. Parler, manger ou même se gratter. Rien n'était possible.
Le lecteur a un sentiment de frustration, comme si lui même vivait ce qui arrivait à Boris.
Grâce à ce livre on peut avoir une image concrète de ce qu'est le milieu médical. On y découvre comment vivent les urgences. Comment Boris vit avec ses hypocondries et il faudra du temps pour qu'il soit pris au sérieux.

L'hospitalisation est un passage clé du livre car on se rendra vraiment compte des choses. L'auteur nous fait aussi partager les moments peu joyeux comme la sonde urinaire.
Il sera branché à des tuyaux, des machines.

Au fil du livre on y découvre les hallucinations de Boris. Elles vont de la plus terrorisante à la