Dans les profondeurs de la conscience.
Commentaire de la phrase suivante du mathématicien et philosophe français, Antoine Augustin Cournot (1801-1877) : « Que m’importent les découvertes qu’un philosophe a faites ou cru faire dans les profondeurs de sa conscience, si je ne lis pas la même chose dans la mienne ou si j’y lis toute autre chose ! »
Chaque individu, même s’il présente de grandes similitudes avec son prochain, est unique ; Unique dans sa structure mentale, ses schémas de pensée, ses croyances, ses peurs, ses émotions, ses ressentis… autant de paramètres dépendant fortement de l’environnement dans lequel il s’est construit et développé.
Cette simple constatation m’incite à penser que l’expérience de l’un, sa compréhension de ses propres phénomènes psychiques, les découvertes faites « au fond de sa conscience » ne peuvent s’appliquer et servir qu’à lui-même.
Mais d’un autre côté, nous constatons que les membres d’un même groupe, ici l’espèce humaine, adhèrent à un certain nombre de valeurs communes, se conforment aux mêmes règles, sont soumis aux mêmes obligations et contraintes sociétales et culturelles et adoptent, de ce fait, des comportements et réactions similaires, destinés à leur intégration et à la communication dans le groupe.
L’individu est unique tout en étant un fragment de l’ensemble.
Ces postulats m’amènent donc à penser que si l’expérience de l’un ne peut m’être appliquée de façon systématique, elle peut cependant me servir de pistes et de modèles qui viendront nourrir ma propre réflexion, ma propre quête.
Je ne dirais donc pas, comme Antoine Augustin Cournot, « que m’importent » mais « que m’apportent ? » les découvertes d’autrui.
Je peux alors décider d’ « y voir plus clair » et de « plonger à l’intérieur de moi-même » en m’engageant dans un travail d’introspection simple, spontanée ; m’observer, essayer de comprendre ma façon d’être, mes réactions, mes émotions, mes motivations mais aussi mes peurs, mes