l'échange claudel commentaireueuse, qui a une veine bleue

sur la tempe et la courtisane trompée. »

c. A une question de Marthe étonnée, Léchy affirme qu’elle se montre sans honte (la répétition du verbe montrer et les exclamations insistent sur la notion de spectacle) et elle ajoute même qu’elle se donne aux spectateurs: « Je suis toute à vous »

d. Mais surtout on voit qu’elle a beaucoup de pouvoir, elle « entre dans leur âme comme dans une maison vide ». Cette comparaison donne l’impression qu’elle peut manipuler les spectateurs à sa guise : Elle nous donne un exemple :

« Et quand je crie, j'entends toute la salle gémir ».

On remarque que le public est comme fasciné :

« Et ils regardent et écoutent comme s'ils dormaient. »

Tout le monde s’identifie à elle, et vibre avec elle, en éprouvant des sentiments très violents

« Et il se regarde lui-même, les mains posées sur les genoux.

Et il pleure et il rit, et il n'a point envie de s'en aller. »

Les répétitions des verbes et de la conjonction de coordination « et » rythment ses paroles et leur donnent de la force.

Bilan et transition : Cette scène nous définit donc avec précision le rôle d’un acteur, en nous montrant son grand pouvoir. Mais, en allant plus loin, on peut y voir plus généralement ce qu’apporte le théâtre au public.

2. Qu’apporte le théâtre aux spectateurs, selon Léchy ?

a. On voit d’abord que le théâtre apporte un divertissement, une évasion, car « l’homme s’ennuie » et veut oublier ses soucis

b. Ensuite, le théâtre est le miroir de l’homme. Il « se regarde lui-même », il s’identifie aux personnages sur scène, et cela va lui apporter un enseignement, une meilleure connaissance de lui-même et de la vie :

« l'ignorance lui est attachée depuis sa naissance.

Et ne sachant de rien comment cela commence ou finit, c'est pour cela qu'il va au théâtre »

On remarque que le sujet du verbe est vague : « cela » peut désigner l’existence de l’homme en général : le