C’est le 18 décembre 1995, et c’est ce jour-là que mes parents décidèrent de me faire le plus cadeau qui puisse exister. Quand je naquis, ma mère reprenait les études d’Art tandis que mon père travaillait à la commission européenne. Ils vivaient, ou plutôt hébergeaient une femme et un homme, des étudiants eux aussi âgés de presque trente années. La femme s’appelait aux Beaux-Arts avec ma mère. Mais l’homme, prénommé Johannes était d’origine Autrichienne et s’est avéré être une personne particulière et pleine de savoirs. Il parlait déjà couramment cinq langues : l’Autrichien, l’Allemand, le Français, l’Anglais et l’Italien. Et l’Espagnol n’était pas loin d’être une langue qu’il maîtrisait plus ou moins bien. Il travaillait à l’époque avec mon père à la commission européenne à Bruxelles et plus précisément à UCLE, lieu où ma mère me mit au monde dans la clinique Saint-Joseph. Johannes et mes parents s’entendaient à merveille. Et le jour de mon arrivée, ils décidèrent de faire de cet homme mon parrain.
J’étais trop petit pour me rendre compte de l’Homme qu’il était… Ce n’est que quatorze ans plus tard que je le revis pour seulement et la troisième fois de ma vie. Il était devenu le patron de L’Unicef et parlait désormais couramment plus de dix langues sans compter les dialectes des petits pays dont il était responsable. Et c’est trois mois plus tard, qu’il m’invita à partir un mois avec pour me faire découvrir son travail. Ce mois-ci restera dans mon esprit gravé à jamais….Mais aussi gravé sur papier puisque mon parrain était aussi un très bon dessinateur et il dessina les plus beaux clichés de notre aventure.
Le Grand départ
Le 20 juin, je pris l’avion pour rejoindre mon parrain dans sa ville natale, Graz. C’est la deuxième ville d’Autriche après la capitale, Vienne. Cette ville était spéciale, c’était une ville internationale, bondée d’étrangers. J’appris d’ailleurs qu’elle était réputée pour ses grandes universités et écoles supérieures