Des Coches, Montaigne
Montaigne intitule son chapitre « des coches », ce titre est déconcertant lors de la première lecture, car il ne semble pas être en rapport immédiat avec la composition du chapitre. De plus les « coches » est le motif le moins développé du chapitre. Il parait banal et sans intérêt. En effet il est introduit grâce au thème de la navigation et par l’idée que Montaigne ne supporte pas les coches. Avant cela, le chapitre 6 débute par une réflexion philosophique sur un problème de cause: « il est bien aisé à vérifier que les grands auteurs, écrivant des causes ne se servent pas seulement de celles qu’ils estiment être vraies » p 898 ainsi Montaigne ouvre un véritable débat sans pour autant le développer ce qui déconcerte le lecteur et cela crée par ailleurs une première interaction avec ce dernier. A propos des causes, Montaigne en profite pour faire partager son expérience personnelle du mal de mer : « moi qui y suis fort sujet, sais bien que cette cause (de la peur) ne me touche pas et le sais non par argument mais par nécessaire expérience » p 899 Le lecteur s’en trouve amusé, il peut faire le