Diagnostic stratégique Le Devoir
Le problème focal qui se pose pour Le Devoir est principalement un problème de direction et d’organisation interne des ressources humaines. En effet, le directeur a pour mission d’assurer la survie du journal et de prendre les décisions stratégiques mais aussi de créer du contenu. De plus, il n’y a personne en interne pour s’occuper des problématiques de rentabilité et des revenus, et pour chapoter les décisions stratégiques. Ainsi le journal connaît des problèmes financiers importants, croissants et récurrents (en 1989 : perte de 708 000 $, par rapport à une perte de 394 174 $ en 1988).
Il existe également des problèmes de distribution importants, ce qui entraine une désaffection de certains abonnés qui sont lassés de ces difficultés. Cela explique une fidélité moindre, le journal arrive à compenser la désaffection de ses lecteurs en séduisant de nouveaux lecteurs. À noter que le tirage du devoir est 10 fois inférieur à celui de ses concurrents. De plus, le choix des points de vente ne sont pas optimisés et certains affichent des taux d’invendus atteignant parfois 42 %.
L’impression du journal est externalisée et représente un coût plus important qui n’est pas systématiquement négocié. Le fait de dépendre d’une imprimerie extérieur laisse peu de marge de manœuvre aux journalistes en termes de délais. Aussi, Le Devoir n’est pas propriétaire de son système informatique, et une panne dans le système résulte une impossibilité d’envoyer les maquettes des pages à l’imprimerie.
Cette organisation ne favorise pas des conditions de travail optimales, et en interne plusieurs avis divergent quant à la direction éditoriale que devrait prendre Le Devoir, ce qui entraine un contenu du journal très disparate et ne couvrant pas toutes les attentes des lecteurs. En raison de ce contenu peu diversifié, le journal souffre de gros problèmes d’image. En effet, les abonnés soulèvent le problème de vues étroites, d’une qualité éditoriale à la baisse, d’une opinion