discours indirect libre
Le discours indirect libre est au même temps que le discours indirect, mais dans des phrases indépendantes et sans mot subordonnant. La proposition n’est plus subordonnée, elle est libre.
Ex. Il répète qu’il ne peut pas venir (indirect)
Il le répète. Il ne peut pas venir. (indirect libre)
Ex. Il s’inquiétait. Il disait qu’il allait encore être en retard. (indirect)
Il s’inquiétait. Il allait encore être en retard. (indirect libre)
Le discours indirect libre offre des possibilités d’expression plus riches que le discours indirect : il peut conserver des apostrophes, des exclamations, des interrogations, des expressions familières. Il permet de reproduire les propos prononcés par un personnage, mais aussi ses pensées par un monologue intérieur inséré dans le récit.
Autres exemples :
-Elle abandonna la musique. Pourquoi jouer ? Qui l’entendrait ? ce n’était point la peine de s’ennuyer à étudier. (Flaubert, Madame Bovary)
- Plantée devant l’Assommoir, Gervaise songeait. Si elle avait deux sous, elle serait entrée boire la goutte. Peut-être qu’une goutte lui aurait coupé la faim. Ah ! elle en avait bu des gouttes ! (Zola, l’Assommoir)
Transposition :
DD : « Non ! Je ne partirai pas d’ici demain ! »
DI : Elle lui dit qu’elle ne partirait pas de là le lendemain.
DIL : Elle se fâcha. Non ! Elle ne partirait pas de là le lendemain !
Conclusion
C’est un compromis entre le DD et le DI. Il n’y a ici ni marques typographiques (« … »), ni verbes introducteurs. Cela tient du discours car on peut conserver les tonalités interrogatives ou exclamatives. On peut également conserver le niveau de langage du locuteur. Le DIL se fait à la troisième personne. Il permet donc de garder l’expressivité du DD sans qu’il y ait rupture du récit.