Dissertation ''aveugle de naissance''
Sujet nº1
Les temps changent, les préférences changent, les hommes changent ainsi que leur mentalité, cependant, il est impossible de négliger le fait que même au cours du temps, la littérature ne laisse de nous émouvoir, plus que l’information. Roger Callois, écrivain et critique littéraire français (1913-1978) cite une curieuse anecdote qui nous fait réfléchir sur l’impact de la poésie sur l’homme et sur sa vie. Il rapporte qu’à un mendiant aveugle, un passant fit soudain gagner beaucoup d’aumônes en remplaçant sur sa pancarte ‘’Aveugle de naissance’’ par ‘’Le printemps va venir, je ne le verrai pas’’. ‘’Voilà’’ dit il ‘’le début de la littérature’’. On remarque que la première pancarte est une phrase informative, banale qui provoque un contraste, opposant la simplicité habituelle de ces panneaux à la deuxième phrase qui est littéraire, qui frappe et fait réfléchir le lecteur. Pour poursuivre la réflexion de cette anecdote, on analysera tout d’abord la forme de chaque phrase, on continuera par le degré d’implication de l’auteur et on conclura par une analyse précise du vocabulaire utilisé dans ces phrases. Afin d’enrichir notre réflexion, nous nous baserons sur un extrait du texte informatif de Chateaubriand ‘’La retraite de la Russie’’ retiré du roman Mémoires d’outre-tombe et d’un extrait d’un des poèmes de Victor Hugo intitulé ‘’L’Expiation’’, inséré dans le recueil, Les Châtiments.
Vivant dans une ville, les inégalités de richesses sont très visibles. Les personnes se promènent dans les rues et s’aperçoivent que de plus en plus il y des malheureux qui n’ont pas de maison ni de quoi manger et qui vivent simplement d’aumônes. Cela devient si banale que de plus en plus ces pauvres malheureux disparaissent à la vue des personnes, ils font partie du paysage. Cependant dans ce cas la nouveauté et différence attirent l’attention du passant.
Nous remarquons, à première vue, que la phrase de la première pancarte ‘’Aveugle de naissance’’ est en