Dissertation la loi constitutionnelle du 03/06/1958
Au cours de l'année 1958, la France a connu un bouleversement. Les dysfonctionnements de la IV° république provoquent en effet un affaiblissement du pouvoir politique qui le rend incapable de régler les différentes crises auxquelles la France est confrontée.
La crise algérienne, qui a pourtant débuté en 1954, connait son paroxysme le 13 mai 1958 quand des militaires français basés à Alger se constituent en comité de salut public appelant le général de Gaulle à revenir au pouvoir. De Gaulle qui a pourtant quitté le pouvoir en 1946 annonce à la presse qu'il se tient prêt à assumer cette responsabilité. C'est dans ce contexte que René Coty, alors président de la république, fait appel « au plus illustre des français » pour la fonction de président du conseil. Coty exerce une forme de chantage auprès de l'Assemblée nationale : il annonce clairement que si l'Assemblée n'investit pas le général de Gaulle, il démissionnerait.
La procédure d'investiture montre effectivement le poids de l'Assemblée nationale dans les institutions puisqu'elle a la possibilité, par le biais d'un vote de confiance, de faire et de défaire les gouvernements. Le 1er juin 1958, de Gaulle se présente devant l'Assemblée nationale pour faire son discours d'investiture dans lequel il dresse un tableau noir de la situation puis il annonce son programme se présentant comme le seul recours. Il réclame deux choses :
D'abord, il souhaite que les pleins pouvoirs lui soient confiés pour une durée de six mois. Il espère ainsi pouvoir rétablir l'ordre républicain.
Ensuite, il requiert la possibilité pour son gouvernement de réviser la Constitution de 1946. C'est, selon lui, un moyen d'établir une stabilité institutionnelle et donc un moyen d'action à long terme. Ces deux prérogatives seront accordées au général de Gaulle par la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 qui transforme les obligations morales de son discours d'investiture en