Dissertation montaigne
Dans le contexte socioculturel de l’époque de Montaigne, il est tout à fait normal de remettre en doute les valeurs ecclésiastiques de l’époque. Mais alors que l’on remarque bien son scepticisme à travers le texte de Friedrich, on peut tout aussi voir que Montaigne conserve quelques pratiques catholiques. Or, ceci ne forme pas réellement une opposition en soi et ce, pour différentes raisons.
À l’instar de ce qu’on pourrait croire, Montaigne ne voit pas le scepticisme et le conservatisme comme une contradiction, mais plutôt comme une conciliation entre deux opposés. Chaque « extrême » lui apporte des valeurs qu’il considère importantes. Le côté sceptique amène le doute, la raison et la liberté de pensée alors que son côté conservateur, l’attachement et l’obéissance. Montaigne peut donc avoir un esprit critique et obéissant aux valeurs de l’époque de manière à ce qu’ils s’harmonisent très bien ensemble car en les analysant bien, il est possible d’aller tirer les avantages des deux côtés.
Alors que nous sommes souvent habitués d’entendre les mérites d’une liberté de pensée absolue face à l’Église, Friedrich décrit le conservatisme de Montaigne comme la
« chance d’imposer une limite à la puissance de l’esprit » car celle-ci, si elle est mal exploitée, peut mener à une forme d’impuissance intellectuelle. D’ailleurs, il ne vise pas une seule religion en particulier, mais fait souvent référence aux religions. Montaigne regroupe donc les religions comme étant une même philosophie qui amène l’Homme à suivre une ligne de comportement qui peut amener à des valeurs importantes (l’amour, la fidélité, etc.). Une voix venu d’ailleurs ramène donc les aventures de l’esprit vers la raison, tandis que l’intelligence met en doute les idées préconçues du conservatisme. Ce n’est donc pas une contradiction, mais bien un