Dissertation sur les fables
Par le biais d’exemples concrets, et en conséquence plus facilement appréhendables, les fables exposent une leçon de morale souvent abstraite en la mettant en pratique. En tant que successeur d’Hésiode et d’Esope, Jean de la Fontaine reprend parfaitement ce principe dans « Les animaux malades de la peste », issue de son VIIème livre de Fables. Alors que la Peste ravage le monde, les animaux tiennent conseil afin de juger lequel d’entre eux a, par ses fautes, entraîné le « céleste courroux ». Une fois le tribunal mis en place, le procès est rapidement expédié et abouti à la condamnation de l’Âne, pauvre herbivore ayant brouté un peu d’herbe ; tandis que le Lion, ayant dévoré de nombreux moutons et leurs bergers par simple gourmandise, se trouve disculpé, ainsi que les autres puissances, par une Cour trop contente de plaire à ses souverains : « Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » concluait alors Jean de la Fontaine. Néanmoins, la fable n’est pas l’apanage de La Fontaine, comme le démontre Florian et « [Ses] deux voyageurs » dans un premier