Dissertation
Sujet : P.68 Les exigences du dialogue, Platon, Gorgias
Questions :
1 ) L’ironie socratique consiste, pour le philosophe, à feindre l’ignorance afin d’exposer la faiblesse de la position d’une autre personne et lui en faire prendre conscience. Le mot grec eironeia s’appliquait en particulier à la litote comme forme de dissimulation. Une telle ironie survenait particulièrement dans l’ignorance assumée adoptée par Socrate, comme méthode de dialectique : « l’ironie socratique ». Cette ironie particulière implique un aveu de l’ignorance, qui travestit une attitude sceptique et désengagée, vis-à-vis de certains dogmes ou opinions communes qui manquent d’un fondement dans la raison ou dans la logique. La suite de questions « innocentes » de Socrate révèle point par point la vanité ou l’illogisme de la proposition, en ébranlant les postulats de son interlocuteur, et en remettant en cause ses hypothèses initiales.
L’ironie socratique est avant tout utile pour initier l’interlocuteur au monde de la philosophie. En effet, l’ironie apporte à la philosophie puisqu’elle tend vers la même finalité, soit l’étonnement qui guide la voie au questionnement; et s’adresse au même public, c’est-à-dire l’Homme qui est prêt à faire l’effort intellectuel requis pour saisir le message raisonné qui lui est prodigué. Lorsque Socrate s’adresse à Hippias en le questionnant sur un sujet aussi général que le beau, en prétendant qu’il ne peut produire personnellement une réponse à son questionnement, il fait appel à la connaissance naïve du sophiste. De fait, tout questionnement philosophique doit se baser sur un savoir instinctif qui suscite l’interrogation et pousse celui qui se questionne à réfléchir plus intensément à son sujet dans le but d’aboutir à une connaissance qui se rapproche le plus possible de la vérité
En effet dans le texte nous pouvons voir que Socrate utilise cette ironie plusieurs fois