Doc.c
En droit civil, on appelle sûreté la garantie que le créancier prévoyant demande à son débiteur pour se prémunir contre le danger de l'insolvabilité de celui-ci à l'échéance, soit que le débiteur ne possède plus alors de ressources suffisantes, soit qu'il ait entre-temps contracté d'autres dettes et que leur total dépasse l'actif du débiteur.
Les sûretés peuvent être personnelles ou réelles.
Les sûretés personnelles
Ce système de sûreté était déjà largement utilisé dans l'Antiquité, notamment chez les Romains. Son principe consiste à accroître le nombre des personnes responsables du paiement de la dette. Deux techniques sont utilisées : la solidarité et le cautionnement. La solidarité peut être active ou passive. L'obligation est assortie d'une solidarité active lorsque le titre qui la constate reconnaît à plusieurs créanciers le droit de demander personnellement le paiement du total de la dette, le paiement fait à l'un d'eux par le débiteur étant libératoire. La solidarité passive, beaucoup plus fréquente, peut résulter soit d'un contrat, soit d'une disposition légale (par exemple, la responsabilité solidaire des associés d'une société en nom collectif), soit d'une décision judiciaire (par exemple, dommages-intérêts accordés en réparation du préjudice causé par une faute, un délit ou un crime commis par plusieurs individus). Elle permet au créancier de demander au débiteur le plus solvable le paiement de la totalité de la dette. Quant au cautionnement, il est une forme de sûreté personnelle qui permet, notamment au débiteur ne disposant pas d'une solvabilité suffisante, d'obtenir néanmoins un prêt en offrant au créancier la garantie d'un tiers (caution), lequel s'engage à payer la dette en cas de carence du débiteur à l'échéance. Le cautionnement a donc essentiellement sa source dans les contrats de prêt, mais il peut résulter également d'une disposition légale (par exemple, caution judicatum solvi, que le plaideur étranger doit fournir pour agir