Douleur morale
Elle est entrée le 29/10/2012 dans le service psychiatrique en hospitalisation libre pour un syndrome dépressif majeur. Elle explique cette dépression par sa perte d'espoir que son mari ne puisse remarcher un jour. A son domicile, Me C s'occupe seule de son mari paraplégique depuis 2007 suite à une vascularite. Elle a cependant une aide ménagère qui intervient deux fois par semaine pendant 2 heures.
Me C a déjà été suivi en externe auparavant par le psychiatre du service où plusieurs traitements ont été tentés depuis janvier 2012 sans succès.
A l'entrée, la patiente se dit en surmenage, non pas par le fait de s'occuper de son mari mais plutôt de gérer leur vie à deux toute seule et ainsi toutes les activités qu'ils avaient (travaux quotidiens tels que le ménage, le jardinage, les courses,..). Elle se plaint également de ne plus avoir de vie sociale.
La situation que j'ai choisi de décrire se passe dans la chambre de la patiente, une après-midi, quelques jours après son entrée. J'avais fais son entrée dans le service donc il m'a semblé intéressant d'assister à l'entretien avec le psychologue. Le psychologue m'avait proposer de participer à l'entretien avec lui et la patiente dans le but d'avoir un peu plus d'informations sur elle, ses ressentis et ses attentes.
Au début de la conversation, Me C est un peu réticente, elle parle peu. Le psychologue lui demande alors comment elle se perçoit, de décrire son caractère. Elle se décrit comme très émotive mais qui a tendance à garder tout pour elle. Elle se dit dynamique dans la vie de tous les jours : elle se lève habituellement à 6h pour se préparer à ses occupations quotidiennes. Elle décrit d'ailleurs chaque journée comme une « épreuve ».