Drapeau breton
Le Gwenn ha duLe drapeau de la Bretagne, dans sa version moderne (1923) est le Gwenn ha Du (en français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne : un semé d'hermine. En héraldique, on dit « franc-quartier d'hermine plain », c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze. Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9 évêchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un nouvel emblème pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux États-Unis[52] et en Grèce. À l’origine, il s'agissait de doter le mouvement Unvaniez yaounkiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne) d’un emblème. Une souscription fut lancée, relayée par le journal Breiz Atao et, à sa sortie, il va s’imposer « comme l’emblème incontournable du Mouvement Breton »[53]. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant anticlérical et nationaliste breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris[54].
Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments publics de Bretagne (par exemple le Conseil Général de la Loire-Atlantique). Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine[réf. nécessaire], que le succès du Gwenn-ha-du a marginalisé de même que le Kroaz du, le drapeau à croix noire sur fond blanc ou d'hermine.
Autres drapeaux historiques
Le drapeau de la province de Bretagne en 1532
Bannière des troupes bretonnes de Brennus et BelinusParmi les emblèmes utilisés en Bretagne et permettant d'illustrer la naissance du Gwenn ha Du, la