Droit travail
A- Efforts d’institutionnalisation des relations internationales[1]
Après la chute de l’empire romain d’occident en 476, l’Europe traverse une période de chaos provoqué par les invasions barbares. La tradition guerrière de l’antiquité continue. C’est la partie « sombre » du moyen Age qui a duré plusieurs siècles au cours desquels l’évolution du droit international, à partir des premiers rudiments crées sous l’Antiquité, a subi sans aucun doute une interruption quasi-totale. Très rares sont les auteurs qui émettent un avis différent. Des entités organisées en monarchies distinctes émergent peu à peu vers le VIII siècle. Minées dès leurs naissances par le régime féodal, ces sociétés politiques nouvelles sont encore trop instables. Le principe de territorialité du pouvoir fait obstacle à l’institution d’une autorité centrale effective. Comment dans ces conditions, les monarques, soucieux avant tout des rapports avec leurs vassaux puissants et ombrageux, peuvent-ils entreprendre une action externe sérieuse et suivie ?
Les véritables relations internationales ne réapparaissent qu’au début du XI siècle, au moment où s’ouvre la deuxième moitié, la moitié « florissante » du moyen Age. En raison de la complexité croissante de l’économie, les particuliers entretiennent de plus en plus de rapports directs avec l’extérieur. Par l’action de la Ligue hanséatique et sous son impulsion, des courants commerciaux se créent, des communications maritimes se développent, des foires et des marchés internationaux s’organisent. D’autre part, toutes les monarchies nouvelles sont membres de la communauté chrétienne. Elles partagent la même culture, la même croyance dans les valeurs et les principes d’une civilisation commune et la même admiration pour le droit romain.
Tandis que cette unité spirituelle facilite les contacts, la vocation universaliste du christianisme apparaît clairement comme une justification constante et un objectif élevé des