Ecriture personnelle lenteur
Maïlys Mège
Dans notre société urbaine vouant un culte à la vitesse, il est devenu difficile de « prendre son temps » au quotidien. On peut se demander si aujourd’hui cette « lenteur » est devenue un luxe, que peu de gens pensent encore à s’offrir ? Tout d’abord, avec le temps la lenteur à pris une connotation négative à nos yeux, synonyme de paresse et contre-sens de la société. Pourtant, on se souvient de son coté positif, associé au bonheur de moment savouré, une qualité de caractère ou encore une esthétique. Enfin, l’évolution de notre monde tournée vers la vitesse toujours croissante, remet au gout du jour la philosophie de la lenteur comme guide vital.
En effet, aujourd’hui la lenteur comme manière de vivre va à l’encontre du déroulement de notre société. Cette vie qui passe à un rythme endiablé à changé notre manière d’appréhender le temps qui passe.
Dans son livre « Du bon usage de la lenteur » parut en 2000, Pierre Sansot met en évidence que nous évacuons de nos vies les instants de rêverie et de sérénité privilégiés semblant suspendre notre temps si précieux et qui nous donne l’impression de le gaspiller. En outre, on pense que ce temps perdu a des conséquences négatives sur la réussite de notre vie, comme le chanteur français Thomas Fersen le fait apparaitre dans la chanson « Deux pieds », racontant la journée d’un homme adepte de la lenteur devenu paresseux ce qui le conduit lui-même à gâcher sa vie.
Ainsi dans le monde d’aujourd’hui, le plaisir de la lenteur semble avoir disparu. Selon Milan Kundera, dans son livre « La lenteur » publié en 1997, l’oisiveté est devenue un désœuvrement amenant à la frustration et l’ennui. Cette inoccupation est inacceptable dans une communauté accro au mouvement et à la rapidité. Cette dépendance collective en indigne certains qui croient encore aux bienfaits de la lenteur, comme le chanteur français Anis qui, dans sa chanson « Oisif », oppose l’oisiveté à la productivité